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Pat Dupre
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Zverev réagit parfaitement face à Ruud !  Ce deuxième set a été plus ou moins l’exact opposé du premier acte. Alors que Casper Ruud avait très largement dominé les débats lors du premier set, il a largement été dominé dans le second. Retrouvé, Zverev vient de s’adjuger le deuxième set pour recoller à un set partout (2-6, 6-2 en 1h16).  Un peu comme lors de la première demi-finale entre Alcaraz et Sinner, les deux hommes ne jouent, pour l’instant, pas leur meilleur tennis au même moment. En effet, le jeu des vases communicants continue sur le court Philippe Chatrier en ce vendredi soir.  Ainsi, alors qu’Alexander Zverev a réussi à faire clairement monter son niveau de jeu, Ruud n’a, de son côté, pas réussi à maintenir sa qualité de tennis.  Opposé à un Norvégien bien moins tranchant qu’en début de match (9 coups gagnants, 10 fautes directes), l’Allemand a réussi à faire bien plus mal à son adversaire. Se rapprochant de sa ligne de fond de court et retrouvant beaucoup d’efficacité au revers et en service (5 aces, 80 % de points gagnés sur premier service, 5 fautes directes), le numéro 4 mondial est clairement rentré dans son match.  Désormais, il n’y a plus qu’à espérer que les deux hommes jouent leur meilleur tennis en même temps.
Impérial, Ruud prend facilement les devants face à Zverev !  Casper Ruud est chez lui à Roland-Garros. Déjà finaliste en 2022 et 2023, il a assez largement dominé les débats dans le premier acte de sa demi-finale face à Zverev. Très frais puisqu’il n’a pas joué depuis lundi (bénéficiant du forfait de Djokovic en quarts), le Norvégien a tranquillement récité son tennis pour mener une manche à rien (6-2 en 38 minutes).  Costaud au service, mais surtout très bon à la relance (2 aces, 83 % de points gagnés sur première balle, 2 breaks réussis), il n’a laissé presque aucun point gratuit à son adversaire allemand. Profitant d’un Zverev un peu émoussé (5 coups gagnants, 8 fautes directes) et sentant très bien le jeu, le numéro 7 mondial a été fidèle à sa réputation de spécialiste de terre battue. Dans la zone, il a juste tout bien fait (10 coups gagnants, 6 fautes directes). Porté par des frappes de coup droit toujours aussi lourdes, mais également par une solidité en revers pas si fréquente chez le lauréat du tournoi de Barcelone, Ruud fait pour l’instant cavalier seul.  Plus en confiance que jamais, le double-finaliste de l’épreuve semble très bien parti pour enchaîner une troisième finale de rang. Assez bluffant, le joueur de 25 ans continue de jouer de mieux en mieux au fil des matchs. En face, Zverev va devoir se réveiller de toute urgence.
Contre Andreeva, Sabalenka était diminuée : “J’ai eu beaucoup de difficultés physiques sur le court” Aryna Sabalenka est tombée ce mercredi. Opposée en quarts de finale à Mirra Andreeva, l’une des joueuses les plus prometteuses du tennis mondial (17 ans, 38e), la Biélorusse n’a rien lâché, mais a fini par craquer (6-7, 6-4, 6-4 en 2 h30).  Sans rien enlever au niveau de jeu proposé par la jeune Russe qui éblouit par son talent et sa précocité, il est assez évident que la numéro 2 mondiale n’était pas dans un grand jour. Bien plus irrégulière qu’à son habitude (40 coups gagnants, 40 fautes directes), Sabalenka a surtout semblé très affaiblie physiquement. Se tenant fréquemment au niveau de l’estomac, elle a fini par céder.  Visiblement au bout du rouleau physiquement, Sabalenka n’a même pas été en capacité de se présenter en conférence de presse. Entourée par l’équipe médicale du tournoi parisien, elle a eu besoin d’assistance avant de finalement pouvoir se présenter face aux journalistes un peu plus tard.  Interrogée sur son état de forme, la vainqueure du dernier Open d’Australie s’est expliquée assez simplement : “Oui, j’ai eu beaucoup de difficultés physiques sur le court aujourd’hui. Je suis très malade depuis quelques jours, avec un problème gastro‐intestinal. Et donc, cela a été difficile. Cela fait quelques jours. J’ai fait de mon mieux pour tenter de gérer.  Je fais toujours ce que je peux pour lutter jusqu’au bout. Il fallait que j’essaie, et j’espérais éventuellement trouver un moyen et me sentir un peu mieux. Pour ma part, je me suis battue, et j’ai fait tout ce que je pouvais avec mes coups pour continuer.”
Alcaraz a appris à aimer souffrir : “Il faut trouver de la joie dans la souffrance” Carlos Alcaraz est enfin en finale de Roland-Garros. Annoncé comme le digne successeur de Rafael Nadal, le joueur de 21 ans va, cette année, découvrir ce que signifie une finale à Paris. Dans un match assez étrange où il a alterné le très bon et le plus fébrile, l’Espagnol a fini par s’en sortir, faisant tomber un Sinner assez friable physiquement (2-6, 6-3, 3-6, 6-4, 6-3 en 4h11).  Dans son interview d’après-match, ‘Carlito’ n’a pas fait usage de langue de bois, il a souffert ce vendredi : “Il faut trouver de la joie dans la souffrance. Je crois que c’est la clé. Encore plus ici sur terre battue, à Roland-Garros. Il y a de longs échanges, les matchs sont longs, plus de 4 h aujourd’hui, 5 sets. Il faut se battre, il faut souffrir, mais comme je l’ai dit de nombreuses fois à mon équipe, il faut apprécier la souffrance d’une certaine manière.” Revenant sur le contenu de ce match assez étrange, le double vainqueur en Grand Chelem a reconnu qu’il s’agissait certainement de l’un des duels les plus durs qu’il ait eu à jouer : “Probablement. Les matchs les plus durs que j’ai eu à jouer, dans ma courte carrière, ont été contre Jannik (Sinner). Il y a eu le match à l’US Open 2022, ce match.  Ça montre le grand joueur qu’est Jannik, tout le talent qu’il possède, l’équipe qu’il a derrière lui. Il travaille énormément, chaque jour, et j’espère pouvoir jouer beaucoup d’autres matchs comme celui-là contre lui. Oui, l’un des matchs les plus difficiles que j’ai remporté.” Questionné sur sa gestion de sa propre condition physique, mais aussi et surtout sur celle de son adversaire, le prodige d’El Palmar a expliqué avoir réussi à tirer des leçons de sa demi-finale perdue l’an passé (face à Djokovic 6-3, 5-7, 6-1, 6-1, match où il avait crampé). Revenant sur l’aspect physique de la partie, il a expliqué : “Oui, j’ai vu qu’il n’était pas bien à un moment du match. Moi, j’avais des crampes, Jannik aussi, donc il fallait que l’on se batte. J’ai appris de mon match de l'année dernière contre Djokovic, j’ai appris la leçon. J’étais dans la même position aujourd’hui, mais je sais qu’il faut rester calme et concentré.  Les crampes vont finir par partir, on le sait, donc il faut rester présent et se battre, tout le temps. Il faut juste essayer de gagner des points, mais oui, c’était un peu bizarre dans ce troisième set. Mais ensuite, le quatrième et le cinquième set ont été très bons avec plusieurs coups magnifiques et du super tennis.  Je suis vraiment très content de tout ce que j’ai fait aujourd’hui. J’ai attendu mon moment et j’ai su prendre ce match quand il fallait. Je suis content de revenir dimanche.”  En finale dimanche, Alcaraz retrouvera le vainqueur du duel entre Casper Ruud et Alexander Zverev (à suivre dans quelques minutes sur le Chatrier).
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